Rencontre avec une personne de la rue
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PORTEUR DE PROJET

Aux captifs, la libération

Description du travail du porteur du projet

Aux captifs, la libération est une association catholique de solidarité créée en 1981 par le père Patrick Giros, prêtre du diocèse de Paris, pionnier de la prévention spécialisée, qui s’est appuyé sur son expérience pratique et ses compétences de sociologue pour concevoir la méthode d’intervention de l’association.

Aux captifs, la libération a pour objectif de rencontrer et d’accompagner ceux et celles qui sont captifs de la rue : personnes en situation de prostitution, personnes sans abri.

Notre méthodologie :

  • Les équipes bénévoles et professionnelles vont chaque semaine à la rencontre des personnes de la rue sur un territoire défini, dans la régularité et la fidélité. Nous croyons que la rencontre est le fondement pour permettre à chacun de se sentir reconnu et se libérer des captivités que sont la rue, la prostitution, l’addiction, etc…
  • Les personnes sont invitées aux permanences d’accueil inconditionnel et à participer à des programmes de dynamisation pour exprimer leur potentialités, reprendre confiance, et se projeter dans une nouvelle vie.

De plus, l’association souhaite sensibiliser la société à ses dysfonctionnements et interpeller les instances, ces publiques. Elle développe une action de médiation spécialement auprès des jeunes en établissements scolaires et universités.

Chiffres clefs

  • 1981 : création de l’association par patrick Giros, prêtre du diocèse de Paris.
  • 1997 : création du 2° Espace solidarité insertion à Paris, lieu de répit et d’accueil inconditionnel pour des personnes sans-abris
  • 2010 : ouverture d’une colocation solidaire pour 21 personnes ayant connu la rue et 9 jeunes professionnels
  • 2016 : lancement d’atelier d’insertion pour les personnes en sortie de prostitution
  • 350 bénévoles, 80 salariés.
  • plus de 3500 personnes rencontrées en rue chaque année, plus de 800 personnes accompagnées.
  • 10 antennes à Paris, 5 antennes en province.
  • Budget annuel : 6 millions €.
Rencontre avec une personne de la rue
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IMPORTANTES RÉALISATIONS

logo Aux captifs de la libération
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Depuis 2017, 51 personnes sont entrées dans un parcours de sortie de prostitution ; 23 d’entre elles ont terminé postivement ce parcours, 23 d’entre elles ont terminé positivement ce parcours, 27 sont en chemin.

Depuis 2015, 6 nouvelles antennes se sont ouvertes : deux à Paris et 5 en province (Bordeaux, Lyon, Nîmes, Brest, Bourges).

En 2022, l’association a reçu le grand prix Charles Defforey – Institut de France pour son action déployée depuis 1981.

En 2022, travail participatif incluant bénévoles, professionnels et aussi personnes accueillies pour définir la stratégie à 5 ans de l’association, avec un moment clé : un séminaire de 4 jours à 70 dont 23 personnes accueillies.

https://www.youtube.com/watch?v=JyMMc9FAjUe
https://www.youtube.com/watch?v=K9HswjwEAY

Contact du porteur

Rencontre avec une personne de la rue
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IMPACT

Grâce aux dons du Fonds des Bois

Les donations du Fonds des Bois ont permis la mise en place des programmes suivants :

  • Sortir de la prostitution (2014) : projet d’accompagnement par des professionnels des personnes en prostitution qui souhaitent quitter leur situation par une orientation adaptée pour une régularisation administrative, une formation professionnelle et un hébergement.
  • Rompre avec la rue (2014) : accompagnement des personnes en rue qui souhaitent retrouver un hébergement, et quand cela est possible, une activité professionnelle.
  • Rencontrer les sans abris (2014) : accompagnement de nouvelles antennes souhaitant adopter la méthodologie de rencontres de l’association à savoir : rencontre gratuite à mains nues (sans rien apporter, pas même un café), fidèle (par un même binôme chaque semaine à la même heure sur un même trajet).
  • Mesurer notre impact social (2017 – 2020) : élaboration participative avec les personnes accompagnées, les bénévoles et les professionnels de l’association, et des chercheurs d’un outil d’accompagnement social qui permette aussi la mesure de notre impact social. L’originalité de cet outil est de prendre en compte le développement des capacités de la personne dans toutes ses dimensions (par exemple : estime de soi, relation aux autres, capacité à de décider, relation à une transcendance, créactivité, intégration culturelle) et pas uniquement les dimensions sociales habituelles (accès au droit, accès à l’herbergement, santé).

TÉMOIGNAGES

Je suis atteinte de troubles bipolaires de type 1 depuis 30 ans et suivie dans un CMP par une psychiatre et anciennement par deux infirmiers référents, qui sont pour l’une partie à la retraite, et pour l’autre ; a quitté le CMP

Aujourd’hui je me rends compte encore plus de la chance que j’ai d’être suivie par l’association ENTRELIEN. Je me suis sentie très seule après le départ de mes Infirmiers et presque abandonnée. 

ENTRELIEN est donc une chance pour moi, celle d’être accompagnée dans ma vie et d’avoir des réponses à mes questions psychologiques et médicales, les rendez-vous chez la psychiatre étant trop brefs. 

Ma psychiatre m’a parlé très souvent de K2, lorsque je lui posais des questions sur la maladie bipolaire, et c’est entre cinq à sept ans plus tard que j’ai enfin sauté le pas pour me présenter à ENTRELIEN

Aujourd’hui, je suis très heureuse de cette initiative

Je me sens écoutée, entendue et accompagnée dans ma vie personnelle et familiale. Je suis divorcée et j’élève deux grandes filles de 15 et 17 ans. 

J’ai été très bien accueillie par le président de l’association et sa secrétaire. L’endroit de l’association fut pour moi à chaque rendez-vous une bouffée d’air par laquelle je pouvais m’exprimer en toute liberté, sans tabou et surtout sans jugement. 

Je suis aujourd’hui suivie à ENTRELIEN depuis environ sept ans. J’ai rendez-vous toutes les une à deux semaines suivant mes demandes. L’entretien donné par le pair aidant est selon moi très complet ; on peut suggérer tout ce qui nous semble important. Même le simple fait de s’étaler sur ses différents problèmes rencontrera toujours une réponse de la part de notre interlocuteur.

On sort de notre entretien plus entendu, plus soutenu et plus informé et ceci toujours dans une ambiance agréable

Le déroulement de l’entretien est pour moi très pertinent. Un travail très long a été réalisé sur les prodromes de notre maladie (signes avant coureurs de la maladie), ce qui nous pousse à nous alerter et à éviter la crise.  

Un rendez-vous chez le psychiatre serait pour moi totalement insuffisant car les rendez-vous sont très courts et suffisent tout juste à évoquer les questions médicales et relatives aux médicaments. 

Des questions précises sont posées par le pair aidant concernant le suivi de traitement. Ceci nous fait réfléchir quant à notre propre observance sur la prise des médicaments. Notre hygiène de vie est également très surveillée par ENTRELIEN. À chaque entretien, le médiateur-pair nous pose  la question de notre sommeil, de notre activité physique et de notre alimentation. J’ai appris grâce au médiateur-pair, que ces critères étaient primordiaux pour la stabilisation de mon trouble bipolaire et j’y fais désormais très attention. 

Et les relations sociales et familiales ne sont pas non plus négligées. 

À la fin de chaque entretien, il nous est demandé de poser un objectif jusqu’au prochain rendez-vous. Cela nous oblige à nous projeter un peu même lorsque le moral n’est pas toujours présent. 

ENTRELIEN est pour moi « une béquille » avec laquelle je me sens soutenue. Ma famille vit loin de chez moi, je n’ai que peu d’amis. J’ai besoin de cette association tant que je ne me sens pas totalement stabilisée dans ma vie. 

ENTRELIEN porte donc bien son nom c’est bien selon moi le lien entre le corps médical et le milieu social

(DRIFFA) Témoignage d’une femme de 48 ans au prise de la maladie avant d’être suivie par ENTRELIEN

Je suis suivie au CMP pour un trouble bipolaire avec à une certaine époque  une plus grande présence de phases de dépressions. A une époque, ma psychologue m’a orientée vers l’association K2 puis par convenance géographique j’ai pu obtenir plusieurs entretiens au sein de l’association ENTRELIEN avec le médiateur-pair..

J’ai apprécié ces échanges où j’ai pu sentir que je n’étais pas seule avec cette maladie. J’ai pu bénéficier d’une écoute vraiment active et de conseils correspondant à mon cas (le C3R m’a été conseillé pour ma réhabilitation professionnelle).

J’ai appris à accepter ma maladie et ses conséquences sur la vie quotidienne.

Lors de ces entretiens, j’ai été vraiment encouragée et félicitée pour ce que je parviens à accomplir dans ma vie quotidienne, cela permet de rétablir une confiance en soi, petit à petit, même s’il reste du chemin à parcourir.

Je pense que ce genre d’association est important car nous avons la possibilité de rencontrer des personnes comme nous qui ont eu parfois des difficultés similaires aux nôtres. Nous ne somme pas dans une relation médicale. Cela nous permet de nous décentrer de nos problématiques.

Les entretiens ont toujours été bien menés. La fiche de suivi est utile pour faire le point sur l’instant T. L’objectif programmé pour la prochaine séance nous donne un but précis.

Je ne me suis jamais sentie jugée lors des entretiens et la présence de l’autre était toujours bienveillante.

Avec la crise sanitaire, l’association ENTRELIEN a su s’adapter et mon médiateur pair a continué à proposer des rendez-vous téléphoniques qui ont été très utiles dans ces moments incertains.

Aujourd’hui je peux dire que je suis rétablie grâce à la combinaison de plusieurs facteurs : la bonne observance de mon traitement médicamenteux, un suivi régulier au CMP (psychiatre et psychologue), la possibilité de prendre conscience des prodromes et de mettre en place des solutions pour faire face à la crise, la prise en charge au sein du C3R, les personnes que j’ai pu rencontrées avec l’association ENTRELIEN (médiateurs pairs formés).

Grace à ce soutien, j’ai pu élever mon fils qui fait de bonnes études (école d’ingénieur)

Avec l’association ENTRELIEN, je me sens plus armée aujourd’hui pour affronter les aléas de ma pathologie mentale.

Stéphanie
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